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Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/87

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Mme KAEKEBROECK À PARIS

Et elle soupirait en souriant.

Un public nombreux, composé surtout de bonnes et d’enfants, défilait devant les amies. De vieux messieurs s’avançaient avec précaution en s’aidant de leur canne pour gravir l’allée légèrement montueuse.

Des fillettes du peuple poussaient devant elles une marmaille à la chevelure hirsute et suspecte. Adolphine s’apitoya sur une gamine portant dans ses bras « le petit dernier » qu’elle allaitait avec un biberon malpropre.

— Mais, regarde une fois, Thérèse ! Si ça n’est pas une misère ! Et dire que ça pousse tout de même !

Émues de pitié, elles appelèrent la petite nourrice pour lui offrir une grosse « couque » avec un peu de menue monnaie.

C’était l’heure de pleine flânerie. Toutes les chaises, tous les bancs étaient occupés. Autour de la serre tropicale, devisaient