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PAULINE PLATBROOD

comprenez. Mais maintenant elle est de retour raisonnable. C’est une si bonne enfant…

— C’est égal, conclut Mme Posenaer, elle est fort changée depuis l’autre jour. Elle était si à son avantage à la Grande Harmonie, et maintenant elle n’est plus à reconnaître…

— Chut, la voilà, murmura Mme Rampelbergh.

Et l’on affecta de parler d’Adolphine et de Mme Mosselman dont la double délivrance était attendue pour le lendemain.

Pauline s’avançait lente et pensive dans le bruit de la fanfare qui jouait maintenant une polka des plus sautillantes. En effet la jeune fille était « fort changée » ; sa figure amaigrie, ses yeux meurtris de bistre, révélaient les troubles de son cœur. Elle avait encore pleuré là-haut, cela se voyait. Mais, vaillante, elle s’efforçait de prendre sur elle, de chasser ses ennuis.

Elle dit avec un charmant sourire, empreint d’une grâce maternelle :