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PAULINE PLATBROOD

connaissait à François Cappellemans aucune amourette, et Dieu sait au prix de quelles instances paternelles il avait un jour laissé demander pour lui la main de Thérèse Verhoegen ! On a vu du reste comme ses fiançailles furent éphémères et se rompirent heureusement au profit de Ferdinand Mosselman.

Oui, le bon François ne pensait pas aux filles. Ce n’était pas un coureur. Rompu aux exercices d’un travail violent, il avait le sang raisonnable et placide. Son caractère rudanier mais réfléchi, montrait une sorte de délicatesse hautaine qui l’éloignait des plaisirs vulgaires. Il était bien possible qu’il fût encore coquebin, quoique cela parût assez inconcevable avec cette fière musculature…

Au fond, pour un observateur avisé, il n’y avait sans doute que beaucoup de timidité dans son cas. À peine était-il resté trois ans sur les bancs de l’école : il était fort ignorant, mais il le savait bien et s’affligeait parfois de