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PAULINE PLATBROOD

n’avoir pas le temps de remédier à ce mal. Et voilà ce qui guindait ses attitudes, embarrassait sa langue devant les moqueuses petites demoiselles du quartier.

Au surplus, il était modeste, n’ayant pas encore conscience de sa valeur d’homme actif, agissant. Il se considérait toujours comme un ouvrier. En somme, il suffisait à François Cappellemans d’être un bon et solide gars ; c’était une âme bien peu compliquée…

Cependant Pauline contemplait le jeune homme ; à le voir si robuste, si habile et surtout si simple, un émoi singulier s’insinuait dans son cœur. Ce n’est pas lui qui se fût amusé à lui faire « piquer des fards » ! Il était incapable de la moindre raillerie : il n’avait pas le frivole esprit de Kaekebroeck et de Mosselman, moqueurs impénitents.