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PAULINE PLATBROOD

Mais non, il ne rêvait pas. Il aimait, il était aimé. Oui, ces derniers huit jours, il les avait bien passés dans la maison de la rue des Chartreux pour l’installation du nouveau Stanley-Falls. Oh cette première étreinte derrière la porte du salon ! C’était le jeudi après-midi, quand Pauline avait apporté une grande carafe de « brune » pour lui et ses ouvriers. Jésus-Maria ! et Mme  Platbrood qui les avait surpris dans cette embrassade délirante ! Oh la brave femme qui s’était tout de suite réjouie avec eux, en promettant de seconder leur amour auprès de son mari !

À vrai dire, le solennel M. Platbrood était ce qui inquiétait le plus François, désagréablement affecté par la façon familière dont l’ancien représentant de commerce en usait avec lui et l’appelait à tout propos « mon brave », « mon garçon », comme on parle à un ouvrier. Mais, pas fier, il chassait aussitôt cette pensée importune, ne voulant plus se