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G. Habitations. — Je ne quitterai pas ce chapitre, sans parler des habitations et de certaines pratiques irrationnelles, préjudiciables et profondément enracinées. En général, les bouveries ou vacheries sont assez vastes, mais elles pèchent par leur disposition intérieure, soit sous le rapport de l’ameublement, soit sous le rapport de la tenue. Partout, si ce n’est chez quelques propriétaires soigneux, ces habitations ne reçoivent pas assez de lumière : les ouvertures manquent pour établir un renouvellement d’air nécessaire à la purification des gaz confinés, devenus délétères ou malsains, tant par surcharge d’acide carbonique que par l’augmentation de cette matière animale propre à tout milieu contenant des êtres vivants. Une telle atmosphère qui ne se change pas, est impropre à entretenir une complète hématose. Le sang au lieu de se mettre en contact avec un air de composition normale, 21 d’oxygène et 79 d’azote, absorbe au contraire, à travers les membranes du poumon, à chaque inspiration, quelques molécules de ce miasme morbifique. Du sang, ce principe nuisible passe dans l’économie, où son action, quoique latente, n’en produit pas moins à la longue de funestes effets. S’il agit ainsi dans l’état de santé, à plus forte raison doit-il exercer une influence fâcheuse, en cas de maladie. Non-seulement alors il s’oppose au retour physiologique des fonctions, mais encore il aggrave le mal, en devenant cause morbifique à son tour. Sans crainte de tomber dans l’exagération, on peut affirmer que c’est là une des plus fécondes sources de la genèse pathologique et d’autant plus efficace qu’elle agit d’une manière constante. Par la connaissance du rôle de l’air dans les phénomènes de la respiration, et par conséquent de la circulation, on porterait plus de soins dans l’établissement des habitations, on chercherait surtout à avoir le plus grand volume possible de ce