quatre membres ; au besoin, cette saignée peut être réitérée. On peut employer aussi les lavements d’eau de savon et de sel marin, les diurétiques, les sudorifiques. Il faut encore calmer l’inflammation gastrique par les émollients. Enfin en dernier lieu, en raison de la faiblesse extrême de l’animal, on doit faire usage des stimulants, pour relever les forces abattues, du café, par exemple ; le vin de quinquina produirait aussi dans ce cas d’excellents résultats.
Il peut se faire qu’un animal soit empoisonné, intentionnellement, par la main de l’homme, avec l’extrait aqueux de tabac, ou bien, nous l’avons dit, par des aliments imprégnés d’émanations provenant du tabac ou du suc laiteux s’écoulant par la surface de section des tiges, et il importe de savoir le reconnaitre à l’autopsie. Ici, pas de traces de feuilles qui puissent déceler le poison, une analyse devient indispensable.
Si on soupçonne que l’animal est mort à la suite d’un empoisonnement de ce genre, voici comment il faut procéder pour s’en assurer :
On ouvre le tube digestif, et on prend quelques matières solides et liquides contenues dans l’estomac et le commencement de l’intestin. Ces matières doivent avoir une odeur de tabac. Elles sont mêlées à de la potasse caustique et distillées au bain-marie, dans une cornue munie d’un récipient. La potasse déplace la nicotine, et celle-ci doit se trouver dans le récipient avec le produit liquide qui s’y dépose. Ce produit est alors neutralisé par un acide et évaporé à sec au