Page:Court - De l’empoisonnement par le tabac et de son traitement chez nos animaux domestiques.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

bain-marie ; on traite le résidu ainsi obtenu par un peu de potasse ou de chaux qui rend la nicotine de nouveau libre. On reprend par l’éther, on abandonne la solution à l’évaporation spontanée, et il est facile de voir la nicotine apparaître bientôt sous forme de gouttelettes huileuses.

Pour s’assurer que l’on a bien affaire à cet alcaloïde, on traite les gouttelettes huileuses obtenues par les réactifs caractéristiques. On en imprègne d’abord une baguette (le verre ; si on expose ensuite cette baguette aux vapeurs d’acide chlorhydrique, il doit apparaître un nuage blanc comme pour l’ammoniaque. En traitant par la solution aqueuse la solution de chlorure d’or, on doit avoir un précipité jaune-rougeâtre, très soluble dans un excès de réactif. Le chlorure de cobalt doit donner un précipité bleu passant au vert, insoluble dans un excès, l’eau iodée un précipité jaune. Enfin, avec la solution d’acide tannique, on doit obtenir un précipité blanc abondant. Tels sont les différents moyens que l’on doit employer pour arriver à la détermination de la présence de la nicotine.