Page:Courteline - Ah Jeunesse!, 1904.djvu/18

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foyer des artistes, je l’y trouvais toute seule, les reins creusés, les coudes hauts, occupée à se lisser les tempes devant la glace.

— Ah ! fit-elle sans se retourner, voilà mon petit amoureux.

— Bonsoir, dis-je.

— Ça va bien ?

— Et vous ?

Je compris que nous étions amis.

Gentiment nous nous sourîmes ; et aussitôt, fidèlement, le même miroir où se reflétaient nos deux têtes, renvoya à chacun de nous le sourire qui lui était dû.