Page:Courteline - Boubouroche.djvu/17

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drissante de pataud qui n’a oncques su délacer un corset sans en embrouiller les cordons, toucher, sans s’y larder le pouce, à une boucle de jarretelle. Et, sous les petites pattes de l’amie, il tontonnait à plaisir, souriait à ses mauvaises humeurs et endossait le contre-coup de ses nerfs trop facilement irritables, avec cette pensée que, mon Dieu ! c’était bien la moindre des choses…

Il avait la sereine douceur, l’indulgence inépuisable, la confiance obstinée, aveugle et imbécile, des hommes qui ne sont pas nés pour être des amants, veulent pourtant en être et n’en seront jamais.

Il était parfaitement heureux.

Adèle habitait au quatrième étage d’une maison située boulevard Magenta : quatre pièces avec balcon sur la rue, l’eau et le gaz ; seize cents francs de loyer que payait Boubouroche en s’excusant de la liberté grande et en rougis-