la garde à la police, à l’écurie, et tout. D’ailleurs, v’pouvez vous assurer.
Je le sais bien, que je peux m’assurer ; je n’ai pas besoin de votre permission. — D’abord, pourquoi donc est-ce vous qui rendez l’appel ce soir ? Où est le brigadier Sauvage ?
À l’hôpital.
À l’hôpital ? (Haussement d’épaules.) C’est bien le moment de tirer au cul.
Y tire pas au cul, mon lieutenant. Y ya arrivé un sale coup au pansage d’à c’t’ après-midi : un coup de sabot en pleine figure…
C’est bon. (Désignant un lit.) Qui couche là ?
Chaussier, puni sall’ police.
MARABOUT. — Oui, mon lieutenant.
Vous êtes un bleu, vous ?
Oui, mon lieutenant.
Vous en avez bien l’air. (Il lui retrousse le bas de sa veste.) Vous n’avez pas de bretelles. Prenez votre couverte ; vous allez descendre à la boîte.
C’est jeune, mon lieutenant ; ça compte à l’escadron d’à seulement c’matin ; ça fait que ça ne sait pas ’core…
Raison de plus. Ça lui apprendra. D’ailleurs on a besoin de beaucoup d’hommes punis pour casser, le matin, la glace des abreuvoirs. — Ah çà, c’est dégoûtant, ici ! En voilà une bauge ! Qui est de chambre ?
C’est moi.