Tu peux pas te déculotter ?
Non, mon ’ieux.
Eh ben, y a du bon ! À c’ t’ heure ici faut cor’ que j’ me lève, moi, alorss ? (Faussement indigné.) T’ eun’ n’as pas le trac, tu sais bien. (Il saute du lit.) T’as d’ la veine d’êt’ un pays, va !
Mon ’ieux salaud… ’ai rud’ment rigolé, t’ sais… Y a un civil qui m’a mis une claque.
Allons donc !
Oui, mon ’ieux… ; s’lai rencontré chez la mère Paquet, l’ civil… « Trompette, qu’y me dit comme ça…, s’ sais qu’est-ce que c’est… eq d’êt’ trompette… s’ l’ai été, moi, trompette, qu’y dit… » Bon Dieu, s’ suis t’y saoul !
Mais non ! C’est des menteries.
C’est des menteries ?
Quand ej’ te l’ dit. Mets tes fesses là, vieux farceur, que je t’enlève tes sous-pieds.
Pour t’en ervenir au civil… « Eh ben, mon ’ieux, comme s’y dis… t’as eun’ poire à êt’ trompette, toi, ’core ! Tu m’ fais marrer, quand tu viens raconter eq’ t’as été trompette… Trompette !! Pour êt’ trompette, mon ’ieux, faut savoir donner le coup de langue… C’est pas tout de faire « ta ta ta », il faut faire « ta da ga da ». C’est pas vrai !
Si.
Bon, voilà le civil… qui me met une claque… C’est épatant, hein, ça ?
Pour sûr, c’est épatant.
Mais j’y bourrerai l’ nez, moi, au civil… tu sais.
C’est ça. Range-toi voir un peu, que je te fasse ta couverte.
Allons, oust ! Enl’vez l’ bœuf ! Au chenil ! À c’ t’heure ici, c’est-y à peu près comme tu veux ?
Des fois.
En ce cas, ça va bien. Bonsouèr !
La Biscotte.
… r’ci, Lidouère… te r’mercie beaucoup… merci bien !…
T’ sais, mon