ma chère ! pleine de saletés et d’horreurs ! Une véritable dégoûtation !
Tu l’as sur toi, mon cœur ?
Non.
CAROLINE. — Trois pas en avant et un petit coup de pied.
Tant pis.
Ah ! les lâches ! Ah ! les misérables, les infâmes ! Voilà pourtant à qui nous sacrifions tout, notre jeunesse, nos illusions, nos pudeurs ! (Elle sanglote.) Jamais, tu entends bien, jamais je ne pardonnerai ça à Fernand ! Mon Dieu, que je souffre ! Pour sûr, je vais avoir une attaque de nerfs !
Je t’en prie, Gabrielle, pas d’attaque ! Puisque je te dis que je suis sans bonne !
Donne-moi un peu d’eau de mélisse !
Tout à l’heure. — Tiens, mon petit chat, tu ne sais pas ce que tu vas faire ?
Si ! Je vais me suicider.
Mais non. Tu vas rester à dîner avec moi. Ça te changera le cours des idées.
À dîner ?… Je ne peux pas !
Pourquoi ?
Nous dînons chez les Brossarbourg. (Au comble de la joie.) Il paraît que ce sera charmant. On dansera jusqu’à l’aurore ! — Et pendant que j’y pense : tu connais le pas de quatre, Caroline ?
Oui.
Veux-tu être bien mimi avec ta pauvre affligée ?
Certainement.