Page:Courteline - Le Train de 8 h 47, 1890.djvu/203

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atteignirent tant bien que mal au sommet du calvaire.

— Ah là là ! dit l’un, mince de trotte !

— Ouf ! gémit l’autre ; y n’était qu’temps ! j’en ai pus un poil de sec, moi !

Ils étaient accablés tous deux et ils durent souffler une seconde avant que de songer à continuer leur route.

Mais il était écrit qu’ils n’en sortiraient pas : à peine avaient-ils fait dix pas qu’un obstacle aussi imprévu qu’insurmontable surgissait tranquillement devant eux sous la forme d’un mur abrupt leur barrant tout net le passage.

— Quien ! dit Croquebol, c’est rigolo ! par où diable c’est t’y qu’on passe ?

La Guillaumette, d’un lent regard, s’était rendu un compte exact de la disposition des lieux.

— On ne passe pas, répondit-il d’une voix sourde.

L’autre tressaillit :