Page:Courteline - Le Train de 8 h 47, 1890.djvu/204

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— On ne passe pas ! Mon salaud, tu nous la sors bonne ! Et à cause de quoi, qu’on ne passe pas ?

— À cause que nous sommes bloqués ! cria le brigadier éperdu.

— Bloqués !

Hélas oui, bloqués ! Comble de la fatalité : l’escalier aboutissait à un cul-de-sac !

C’était à en devenir fou.

Dans le coup d’œil que les deux martyrs échangèrent, un poème tout entier tenait. Jean-Philippe en eût pleuré de rage, atteint enfin dans la sérénité de sa philosophie ; La Guillaumette arborait le sourire amer des victimes persécutées. Il y eut un instant de silence.

Croquebol, balançant la tête, dit :

— Ça va bien ! À c’t’heure, nous v’là jolis garçons ! Qu’est-ce que nous allons devenir !

— Eh parbleu ! fit le brigadier, crois-tu pas que nous allons coucher ici ? Nous sommes montés,