Page:Courteline - Les Boulingrin, 1898.djvu/24

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laissé aller à un fâcheux emportement et de ne pas vous avoir traité avec les égards voulus.

Des Rillettes, jouant la surprise.

Quand cela ? Où ?

Boulingrin.

Tout à l’heure. Ici.

Des Rillettes.

Je ne sais ce que vous voulez dire. Vous avez été, au contraire, d’une correction irréprochable, et je suis touché au plus haut point de votre excellent accueil. (Boulingrin, souriant et confus, lui serre chaleureusement la main.) Adieu.

Boulingrin.

Quoi ! déjà ?

Des Rillettes.

Hélas, oui. Je suis appelé au dehors par une affaire des plus pressantes, et je dois prendre congé de vous.

Boulingrin.

Vous plaisantez.

Des Rillettes.

Du tout.

Boulingrin.

Allons, vous allez accepter un rafraîchissement.

Des Rillettes.

N’en croyez rien.

Boulingrin.

Si fait, si fait, nous ne nous quitterons pas sans avoir bu un coup et choqué le verre à notre bonne amitié. (Geste de des Rillettes.) N’insistez pas, vous