Page:Courteline - Les Linottes, 1899.djvu/166

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du pied !… Ne réveillez pas le concierge… Chut ! Chut !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Lorsqu’il eut bu :

— Ah ! fit Cozal avec un soupir soulagé, reposant au marbre de la cheminée son verre resté plein aux trois quarts.

Hélène s’était approchée ; elle le fixait dans les yeux d’un drôle d’air.

— Vous aviez bien soif, pauvre ami ?

Ayant pris un temps :

— Non, dit-il.

Ils se regardèrent, ils se sourirent. Derrière le cou de Robert Cozal, Hélène croisa ses mains gantées. Une veilleuse qui brûlait à ras d’huile, dans un coin, projeta sur le mur l’ombre énorme du muet baiser qu’ils échangèrent.

Jeunesse ! Jeunesse ! Jeunesse !…

Une heure plus tard, sur la frêle épaule de la petite, le jeune homme posa son front. Elle le laissa faire, docile, heureuse de sa douce victoire, souriant à ces pâles paupières