Au début de « Les Trois Mousquetaires », cet étincelant récit que chacun connaît pour l’avoir lu et relu, le conteur par excellence, le grand Alexandre Dumas, a écrit ces lignes :
« Il y a un an à peu près que, en faisant à la Bibliothèque royale des recherches pour mon Histoire de Louis XIV, je tombai par hasard sur les Mémoires de M. d’Artagnan, imprimés à Amsterdam, chez Pierre Rouge, comme la plus grande partie des ouvrages de cette époque, où les auteurs tenaient à dire la vérité sans aller faire un tour plus ou moins long à la Bastille. Le titre me séduisit ; je les emportai chez moi avec la permission de M. le conservateur, bien entendu, et je les dévorai.
« Mon intention n’est pas de faire ici une analyse de ce curieux ouvrage, et je me contenterai d’y renvoyer