Page:Cousin - De la métaphysique d’Aristote, 1838.djvu/13

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Dans une sphère moins élevée l’étude de la philosophie péripatéticienne est aussi en honneur ; je veux parler des thèses modestes que les jeunes philosophes de l’Université présentent à la faculté des lettres de l’Académie de Paris, pour obtenir le grade de docteur. On sait qu’en Allemagne et en Hollande, ces thèses de doctorat sont en général des monographies, ou des dissertations sur tel ou tel point de philosophie ancienne, et que ces travaux de jeunes gens studieux et instruits ont été très profitables à l’histoire de la philosophie. Je me suis efforcé de donner cette direction aux thèses des jeunes professeurs de philosophie sortis de l’École Normale ; et chaque année voit ainsi paraître plus d’une dissertation contenant des recherches utiles. Je n’en citerai que deux qui se rapportent à Aristote, à savoir : une thèse de M. Vacherot, soutenue en 1836, théorie des premiers principes selon Aristote, et deux autres de M. Jacques, en 1837, l’une en français, Aristote considéré comme historien de la philosophie ; l’autre en latin, de Platonicâ idearum doctrinâ qualem eam fuisse tradit Aristoteles et de iss quæ Aristoteles in eâ reprehendit.

Enfin, comme membre du conseil royal de l’instruction publique, chargé en cette qualité de présider chaque année le concours d’agrégation de philosophie, j’ai considéré comme un devoir de