Page:Cousin - De la métaphysique d’Aristote, 1838.djvu/158

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Parmi eux et avant eux, ceux qu’on nomme Pythagoriciens, s’étant occupés des mathématiques, furent les premiers à les mettre en avant ; et nourris dans cette étude, ils pensèrent que les principes de cette science étaient les principes de tous les êtres. Comme, de leur nature, les nombres sont les premiers des êtres, et comme ils leur paraissaient avoir plus d’analogie avec les choses et les phénomènes que le feu, l’air ou l’eau, que, par exemple, telle modification des nombres semblait être la justice, telle autre rame et l’intelligence, telle autre l’à-propos, et à peu près ainsi de toutes les autres choses ; comme ils voyaient de plus dans les nombres les modifications et les rapports de l’harmonie ; par ces motifs joints à ces deux premiers que la nature entière a été formée à la ressemblance des nombres, et que les nombres sont les premiers de tous les êtres, ils posèrent les éléments des nombres comme les éléments de tous les êtres, et le ciel tout entier comme une harmonie et un nombre. Tout ce qu’ils pouvaient montrer dans les nombres et dans la musique qui s’accordât avec les phénomènes