Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/57

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préférer à Virgile, à Racine un monstre dépourvu de goût ? J’aimerais autant que l’on abandonnât l’Apollon du Belvédère pour le Saint-Christophe de Notre-Dame. — Diderot resta un moment sur le coup ; mais ensuite : — Que diriez-vous cependant, monsieur, si vous voyiez cet immense Christophe marcher, et s’avancer dans les rues avec ses jambes et sa stature colossale ? — Voltaire, à son tour attéré par cette image imposante, ne répliqua pas un seul mot.



Un libraire, homme d’esprit, mais en même temps très-intéressé, disait fort plaisamment : « Je voudrais tenir dans mon grenier Voltaire, J. J. Rousseau et Diderot, tous trois sans culottes ; je les nourrirais bien ; mais je les ferais travailler. Pour-