Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/64

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Diderot renonça à l’état ecclésiastique au moment même que son oncle se disposait à lui résigner son canonicat. — Donnez-le, dit-il, à mon frère ; il est digne d’être chanoine.



Le père de Diderot était coutelier ; il excellait à faire des lancettes : un jour qu’on lui parlait de son fils, qui jouissait déjà d’une partie de sa célébrité, je suis charmé qu’il prospère, répondit-il, mais vous ne sauriez imaginer combien il a avalé de mes lancettes.



Diderot a dit, en parlant de la traduction de Virgile par l’abbé Desfontaines. « Traduisez ainsi, et vantez-vous d’avoir tué un poëte. »[1]

  1. Cette traduction, malgré ses infidélités et les fautes nombreuses qui y abondent, a été