Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/73

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Diderot, M. Lemoine, êtes-vous bien ? — Fort bien, lui répondit-il. — Et pourquoi votre main n’est-elle pas sur la hanche du côté de votre jambe pliée. — C’est que par sa pression je risquerais de me renverser ; il faut que l’appui soit du côté qui porte toute ma personne. — À votre avis le contraire serait absurde ? — Très-absurde. Pourquoi donc l’avez-vous fait à votre Louis XV de l’École Militaire ? —

À ce mot Lemoine resta stupéfait et muet. Diderot ajouta : — Avez-vous eu le modèle pour cette figure. — Assurément. — Avez-vous ordonné cette position à votre modèle ? — Sans doute. — Et comment s’est-il placé ? Est-ce comme vous l’êtes à présent, ou comme votre statue ? — Comme je suis. — C’est donc vous qui l’avez arrangé autrement ? — Oui, c’est moi, j’en conviens. — Et pourquoi ? — C’est que j’y ai trouvé plus de grâce. —