Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/95

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vérité, et rapporterait tout à ces deux objets.

« Un journal embrasse une si grande variété de matières qu’il est impossible qu’un seul homme fasse un médiocre journal ; on n’est point à la fois grand géomètre, grand orateur, grand poëte, grand historien, grand philosophe ; on n’a point l’érudition universelle.

« Un journal doit être l’ouvrage d’une société de savans, sans quoi on remarquera en tout genre les bévues les plus grossières.

« Mais ce n’est pas assez qu’un journaliste ait des connaissances ; il faut encore qu’il soit équitable ; sans cette qualité il élevera jusqu’aux nues des productions médiocres, et en rabaissera d’autres pour lesquelles il aurait dû réserver ses éloges. Plus la matière sera importante, plus il se montrera difficile, et quelque amour qu’il ait pour la religion, par exemple, il sen-