Page:Couvreur - Cheu king 1896.djvu/12

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PRÉFACE


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Cette traduction, comme celle des Quatre Livres, à pour but de faire connaître l’enseignement donné dans les écoles. Elle est basée sur l’Explication complète du Cheu king qui est entre les mains de tous les étudiants : Le Cheu king pei tcheu, publié pour la première fois en 1763, renferme le commentaire de Tchou Hi et la paraphrase de Tcheou Cheng me, surnommé Ou kang.

Parmi les ouvrages consultés, deux méritent une mention spéciale. Ce sont le Recueil d’explications traditionnelles sur le Cheu king, composé par ordre de K’ang hi et publié sous le règne de son successeur en 1727, et le Cheu king de Mao Tch’ang annoté et expliqué, qui fait partie de la collection des treize livres classiques éditée par ordre de K’ien loung en 1747.

Le Cheu king de K’ang hi donne d’abord le texte et les explications de Tchou Hi, puis les remarques de différents auteurs. Les compilateurs impériaux ajoutent souvent un appendice, et enfin l’exposé de leurs propres opinions, qu’ils ont soin d’appuyer, quand ils le peuvent, sur le commentaire Siu attribué à Tzeu hia, disciple de Confucius, et à Mao Tch’ang, lettré du deuxième siècle avant notre ère.

Les idées de Tchou Hi y sont plus d’une fois combattues. Elles ne sont donc pas tellement imposées qu’il ne soit jamais permis de s’en écarter. Les divergences sur les points importants sont notées dans le Cheu king pei tcheu en tête des pages, avec le titre Jugement de la commission impériale, et mises sous les yeux de tous les maîtres et de leurs élèves, comme un supplément ou un correctif autorisé et en quelque sorte officiel.