Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/108

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répliqua : « Hé ! dira-t-on que les Esprits du T’ai chan sont moins intelligents que Lin Fang ? » T’ai chan, montagne située dans la principauté de Lou. D’après les rites, chaque prince feudataire sacrifiait aux Esprits des montagnes et des cours d’eau qui étaient dans son domaine. Le chef de la famille Ki, en sacrifiant aux Esprits du T’ai chan, s’arrogeait un droit qu’il n’avait pas (il n’était que tai fou). Jen Iou, nommé K’iou, disciple de Confucius, était alors intendant de Ki suenn. Le philosophe lui dit : « Ki suenn ne doit pas sacrifier aux Esprits du Tai chan. Vous êtes son intendant. Le faire changer de détermination serait ce la seule chose qui vous fût impossible ? » Jen Iou répondit : « Je ne le puis. » Le philosophe reprit en gémissant : « Hé ! s’imaginera t on que les Esprits du T’ai chan agréent des sacrifices qui sont contraires aux rites, et qu’ils comprennent moins bien que Lin Fang, moins bien qu’un citoyen de Lou, ce qui est essentiel dans les cérémonies ? Je suis certain qu’ils n’agréent pas les sacrifices de Ki suenn. »