Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/218

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y a-t-il ? Chacun peut exprimer son sentiment. Tseng Si reprit : « A la fin du printemps, quand les vêtements de la saison sont achevés, aller avec cinq ou six jeunes gens de vingt ans ou plus, avec six ou sept autres un peu moins âgés, me laver les mains et les pieds à la source tiède de la rivière I, respirer l’air frais sous les arbres de Ou iu, chanter des vers, et revenir ; voilà ce que j’aimerais. » Le Maître dit en soupirant : « J’approuve le sentiment de Tien. »

Quand les trois autres disciples se furent retirés, Tseng Si, resté seul, dit : « Que faut il penser de ce qu’ont dit ces trois disciples ? » Le Maître répondit : « Chacun d’eux a exprimé son sentiment, et voilà tout. » Tseng Si dit : « Pourquoi le Maître a-t-il souri, après avoir entendu Iou ? » Le Maître répondit : « Celui qui gouverne un État doit montrer de la modestie. Le langage de Iou n’a pas été modeste. Voilà pourquoi j’ai souri. »

Tseng Si dit : « K’iou n’a-t-il pas aussi parlé du gouvernement d’un État (Pourquoi sa réponse ne vous a-t-elle pas fait sourire) ? » Confucius répondit : « Existe-t il un domaine féodal de soixante à