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Page:Crébillon (Fils) - Le Sopha.djvu/273

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LE SOPHA


CHAPITRE DERNIER


« Je ne sais si Zéïnis imagina que quand une porte est fermée il est inutile de se défendre, ou si, craignant moins d’être surprise, elle-même ne craignit plus ; mais à peine Phéléas fut-il auprès d’elle que, rougissant moins de ce qu’il faisait que de ce qu’elle appréhendait qu’il ne voulût faire, avant même qu’il lui demandât rien, d’une voix tremblante et d’un air interdit, elle le supplia de vouloir bien ne lui rien demander. Le ton de Zéïnis était plus tendre qu’imposant, et ne fâcha ni ne contint Phéléas. Couché auprès d’elle, il la serrait dans ses bras avec tant de fureur que Zéinis, en commençant à connaître combien elle devait le craindre, malgré elle, partagea ses transports.