Page:Crébillon - La Nuit et le Moment.djvu/111

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dre, & si les malheurs, que vous avez éprouvés, vous ont fait craindre l’amour, ils n’ont point détruit en vous le besoin d’aimer. Je crois vous devoir l’égard de ne vous pas importuner de mes sentimens ; mais si jamais vous voulez vous rengager, n’oubliez pas, je vous en conjure, que je vous ai demandé la préference.

CIDALISE.

Nous verrons alors. Tout ce qu’à présent je puis, & crois même devoir vous dire, c’est que vous êtes de tous les hommes du monde celui que j’estime le plus, & que je veux bien même ne pas douter que je n’eusse été aussi heureuse avec vous que je l’ai été peu avec les deux indignes mortels à qui je me suis donnée.

CLITANDRE,
En lui baisant tendrement la main.

Ah ! Madame, vous comblez mes