Page:Crébillon - La Nuit et le Moment.djvu/159

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CIDALISE.

Mais comment accordiez-vous votre tendresse pour aller avec les complaisances que vous aviez pour Belise ?

CLITANDRE.

Oh ! Je n’avois vis-à-vis de moi-même ni la mauvaise foi de prétendre les accorder, ni le malheur de m’y méprendre. Comblé des faveurs de Belise, & dans l’instant même où elles prenoient le plus vivement sur moi, vous ne sçauriez imaginer combien elle étoit loin de mon cœur, & à quel point j’y sentois l’empire d’Aspasie.

CIDALISE.

Je le crois. Vous revîtes pourtant Belise ?

CLITANDRE.

Oui. Elle n’avoit jamais, à ce qu’elle disoit, soupé en petite maison, & elle me demanda en grace de lui donner une fête dans la mien-