Page:Crébillon - La Nuit et le Moment.djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

je passai dans sa chambre le plûtôt qu’il me fut possible.

CIDALISE.

Vous y allâtes !

CLITANDRE.

Assûrément ! Que vouliez-vous donc que je fisse ? Pouvois-je manquer à ma parole ? Elle m’attendoit ! Je la trouvai couchée, & j’avoue que je crus qu’après toutes les libertés qu’elle m’avoit laissé prendre, celle de me mettre dans son lit n’avoit rien qui dût la choquer à un certain point. En effet, la seule chose qu’elle me demanda, fut de vouloir bien éteindre les bougies, ou de fermer les rideaux. Cela ne me parut qu’un caprice : je ne les aime pas, & je lui refusai durement la grace qu’elle me demandoit. Quand elle vit que je ne me prêtois pas à ses intentions, elle eut la complaisance de plier à mes volontés. Les bougies resterent allumées, & les rideaux ouverts. Nous commençâmes à en a-