Page:Crébillon - La Nuit et le Moment.djvu/67

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me vous, & que j’ai encore plus de peine que vous à comprendre.

CLITANDRE.

C’est, je vous l’avoue, un fort plaisant siécle que celui-ci, & délicieux à considérer un peu philosophiquement.

CIDALISE.

Faisons dans cet instant ce que ce siécle paroît faire toujours ; ne réfléchissons point. Cette admirable Araminte vous trouva-t-elle digne de tout ce qu’elle vouloit bien faire pour vous ?

CLITANDRE.

Il faut que vous me croyiez bien peu vain & bien vrai pour me faire une pareille question. Qu’il y a de femmes à qui je mentirois, si elles m’en faisoient une pareille !

CIDALISE.

Cela seroit assez égal avec moi.