L'ambassadeur de Rome et celui d'Arménie...
Hé bien ?
De ce palais enlèvent Isménie.
Dieux ! Qu'est-ce que j'entends ? Ah ! Traître ! En est-ce assez ?
Qu'on rassemble en ces lieux mes gardes dispersés :
Allez ; dès ce moment qu'on soit prêt à me suivre.
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Lâche ! à cet attentat n'espère pas survivre.
Vos gardes rassemblés, mais par divers chemins,
Déjà de toutes parts poursuivent les romains.
Rome, que ne peux-tu, témoin de leurs supplices,
De ma fureur ici recevoir les prémices !
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Je ne vous quitte point, en dussé-je périr.
Eh bien ! écoutez-moi, je vais tout découvrir.
Ce n'est pas un romain que vous allez poursuivre :
Loin qu'à votre courroux sa naissance le livre,
Du plus illustre sang il a reçu le jour,
Et d'un sang respecté même dans cette cour.
De vos propres regrets sa mort serait suivie :
Ce ravisseur enfin est l'époux d'Isménie...
C'est...
Achève, imposteur : par de lâches détours.
Crois-tu de ma fureur interrompre le cours ?
Ah ! Permettez du moins, Seigneur, que je vous suive ;
Je m'engage à vous rendre ici votre captive.
Retire-toi, perfide, et ne réplique pas.
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Mitrane, qu'on l'arrête. Et vous, suivez mes pas.