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dernières lettres.

régiments sont arrivés hier au soir. Espérons que le vainqueur de Coulmiers réussira à maintenir l’ordre sans que nos rues soient ensanglantées par la guerre civile.

On dit que l’assemblée nationale va quitter Bordeaux pour aller siéger à Fontainebleau. Je crois qu’il serait prudent de ne pas venir à Paris en ce moment, car, cette assemblée étant composée en immense majorité de réactionnaires, comme disent les radicaux, la sainte canaille de Belleville voudra certainement faire un nouveau 4 septembre.

Il y a quelque chose de plus terrible que les Prussiens, c’est l’anarchie qui règne en ce moment à Paris. Avant-hier, on a forcé la prison de Sainte-Pélagie. Comme il n’y restait plus de détenus politiques, les émeutiers ont mis en liberté tous les voleurs qui s’y trouvaient enfermés. Nous avons besoin d’un homme à poigne de fer, autrement nous avons la guerre civile en permanence.


AUX MÊMES.


Paris, 13 mars 1871.


Mes chers frères,

Je n’ai pas reçu de vos nouvelles depuis vos lettres du 3 et du 17 février, qui me sont parvenues la semaine dernière. J’espère que le courrier de cette semaine m’apportera quelques lignes de vous.