avec des fleurs, telles que : Gloire au Saint-Sacrement ! etc. La procession est précédée d’un magnifique escadron de hussards à cheval. Viennent à la suite les petites filles des différentes communautés ; elles sont habillées de blanc avec des ceintures en sautoir et portent sur la tête des couronnes de fleurs qui sont d’un effet charmant. Ensuite s’avancent les élèves des frères, dont le nombre atteint un chiffre de plusieurs milliers. Leur costume, qui se compose d’une vareuse rouge, d’un pantalon blanc et d’un chapeau de paille avec large ruban bleu, est tout à fait joli. Viennent après les clergés de toutes les paroisses de la ville, puis enfin le dais sous lequel le Saint-Sacrement est porté par le coadjuteur. Je n’ai jamais rien vu d’aussi magnifique que ce dais. C’est un véritable monument tout en drap d’or et en broderies merveilleuses. Le sommet a la forme d’un dôme et est surmonté de neuf panaches d’une blancheur éblouissante. Il est tellement lourd et grand qu’il faut dix hommes pour le porter. Immédiatement après le dais suit le cardinal archevêque, vénérable vieillard de quatre-vingt-deux ans. Il est accompagné de l’état-major de la place, en grand costume, et des autorités constituées. Un escadron de hussards ferme la marche. Ce qui donne au cortège un aspect féerique, c’est l’innombrable quantité de bannières, dont plusieurs sont d’une beauté et d’une richesse incroyables. Je n’ai pas compté moins de huit corps de musique dans cet immense défilé. Trois gigantesques autels des parfums et un bouquet qui avait au moins six pieds de haut, pré-
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