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Page:Crémieux et Blum, Bagatelle.djvu/35

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GEORGES.

En veilleuse, madame… pour les yeux, pas pour les miens, mais pour les vôtres, ils sont si beaux ! (À part.) C’est gentil, ce que je lui dis là. (Il s’assied.) Quand on pense qu’il y a des gens qui disent du mal des sergents de ville ! Ce n’est pas moi qui… Bonsoir, madame !…

BAGATELLE, se cognant la tête avec celle de Georges.

Pardon, monsieur, voudriez-vous mettre votre tête là ? (Elle désigne la droite.) Oh ! les voisins !…

GEORGES.

Pardon, madame, où mettrez-vous la vôtre ?

BAGATELLE.

Là. (Elle fait face au public.)

GEORGES.

Tant pis… Bonsoir, madame.

BAGATELLE.

Bonsoir, monsieur.

TRIO.
ENSEMBLE.
–––––––Dormons, il faut en finir,
––––––Puisque dans la même demeure
––––––Le sort nous condamne à dormir.
–––––––Le sommeil trompera l’heure.
BAGATELLE.
––––––Étrange nuit, j’en fais l’aveu.
GEORGES, doucement.
––––––Nuit adorable, sur mon âme !
––––––––––Bonsoir, madame !
BAGATELLE, rudement.
––––––––––Bonsoir, mossieu !