Page:Crémieux et Blum, La Jolie Parfumeuse.djvu/34

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LA JULIENNE.

Hein ? déjà la demie de dix heures qui sonne. (Second coup.) Hein ? (Troisième coup.)

POIROT.

Trois demies ! Il est dix heures trois demies ! (Quatrième coup.) C’est la première fois… (Cinquième coup etc.) Oh ! regardez donc là haut. (Tout le monde regarde la pendule — Bavolet, monté sur le balcon, est en train d’avancer l’horloge.) Il avance la pendule !… Bavolet, ohé !

TOUS.

Bavolet !

POIROT.

Ce n’est pas du jeu. Veux-tu bien descendre tout de suite.

BAVOLET.

Écoutez, je vous jure qu’elle retarde.

POIROT.

Veux-tu descendre ou je monte ? A-t-on jamais vu ?… mais il a donc des fourmis dans la tète. (Il rit bêtement et tape sur le ventre de La Cocardière.)

ROSE.

Pauvre Bavolet ! (Bavolet est redescendu).

LA JULIENNE.

Écoutez ! le pauvre petit, il commence à me faire de la peine ; moi je lui sacrifie une demi-heure de gavotte.

POIROT.

Ma foi, moi aussi… d’autant plus que ma boucle s’est cassée. (Il montre sa culotte.)

LA JULIENNE, à Bavolet qui revient.

Allons, petit… viens ici, tu vas voir si nous avons du monde nous… il est onze heures moins vingt-cinq. — Eh bien, il est onze heures.