Page:Crémieux et Halévy, Le Pont des soupirs - 1868.djvu/17

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[1] Malatromba, se retournant et apercevant Amoroso.

Sur ma vie, mon jeune seigneur, vous êtes un enfant hardi de venir chanter sous ces fenêtres !…

Amoroso.

N’y venez-vous pas vous-même ?

Malatromba.

Moi !… ce n’est pas la même chose.

Amoroso.

Heureusement pour moi. — Ces fenêtres, les auriez-vous louées d’aventure ?

Malatromba.

Peut-être ! En tous cas, vous m’échauffez les oreilles…

Amoroso.

Tout prêt à vous les rafraîchir, si le cœur vous en dit !… En garde, donc ! mon maître !

Malatromba.

En garde !… J’y suis. Attends un petit peu… (À part.) Toutes mes précautions sont bien prises !

Il donne un coup de sifflet, et, au moment où Amoroso tire son épée quatre sbires paraissent, qui le saisissent et le désarment.

Catarina.

C’est un guet-apens !

Cornarino, à Baptiste, bas.

Un de moins !… Bravo !…

Baptiste, à Cornarino, de même.

Vous pouvez dire bravi !… Ils sont plusieurs !

[2] Malatromba, venant au milieu du théâtre.

Quand on est membre du conseil des Dix, en l’an de

  1. Catarina, Baptiste, Cornarino, Amoroso, Malatromba.
  2. Catarina, Baptiste, Cornarino, Malatromba, Amoroso.