Reprise.
Hélas ! noble maîtresse ! |
Lève-toi, Laodice, et les mets dehors.
Scène II
Voyons, madame, maintenant que nous voilà seules, il faudrait bien nous entendre…
Que veux-tu dire ?
Vous me faites tricoter des échelles de soie comme une femme qui aurait des projets… Et voilà que vous pleurez l’absence de votre mari, comme si vous le regrettiez ; cela manque de logique.
Laodice, tu vas me comprendre… Mais c’est un terrible secret que je vais te révéler : j’aime ! j’aime !
Vous aimez ?… Votre mari ?
Mon mari !… Allons donc ?… Je parle sérieusement ! Il a vingt ans, celui que j’aime ; il est beau, il est brave ; je suis sa vie, il est la mienne ; il se nomme Amoroso, et je ne sais rien au monde de plus étincelant que le rayonnement de son jeune front sous la couronne de ses blonds cheveux !