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Page:Crémieux et Halévy, Le Pont des soupirs - 1868.djvu/78

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Baptiste.

Fouillez-la.

Cornarino.

Si elle est honnête, elle doit l’avoir encore.

Le chef des Dix, à Paillumido.

Est-ce que vous vous chargez de fouiller la mer, vous ?… (à Cornarino et à Baptiste.) Vous n’avez pas d’autres preuves ?… Ah !… nous avions demandé l’anneau et les éperons de l’amiral ?

Malatromba, impatient.

Par le lion de Saint Marc ! Aurez-vous bientôt fini vos questions ?

Le chef des Dix.

Vous parlez comme si vous étiez notre maître.

Malatromba, à part.

Je le serai bientôt.

Le chef des Dix, agitant sa sonnette.

C’est moi qui tiens la sonnette !

Malatromba, à part.

Tu ne la tiendras pas longtemps.

Haut à Baptiste et à Cornarino.

Vite ! Ces éperons, cet anneau ?…

Baptiste.

Nous les avons ! nous les avons ! (Bas à Cornarino.) monsieur, passez-moi votre anneau.

Baptiste, remettant l’anneau au chef des Dix.

Voici l’anneau !

[1] Cornarino, allant poser sur la table une paire d’éperons énormes, et tout rouillés.

Et voici les éperons de l’amiral !

  1. Le Conseil, Cornarino, Baptiste.