Je ne t’en veux pas, Malatromba ! Je te pardonne ! Je t’ouvre mon cœur et mes bras. (Étonnement général. Malatromba tombe dans les bras de Cornarino. Long embrassement.)
Maintenant qu’on le charge de chaînes.
Toutes mes précautions étaient pourtant bien prises !
Que ceci vous serve à tous de leçon ; et, avant de célébrer ce beau jour par des danses d’allégresse, laissez-moi vous rappeler ce mot d’un ancien : Le crime est toujours récompensé et la vertu punie.
Pardon ! je crois que vous vous trompez !
Cher Cornarino ! J’ai fini par le saluer ! Et maintenant que la fête commence !
(Cornarino y figure en Arlequin, Baptiste en Pierrot, Cascadetto en Polichinelle ; le Conseil des Dix en grand costume, et Malatromba en doge entre deux gardes y prennent part. — À la fin du ballet, tous les personnages de la pièce dansent à la manière des Fantoccini, à la lueur des feux de Bengale.)
Paris. – Imp. de la Librairie Nouvelle, A. Bourdilliat, 15, rue Breda.