- Laissez-moi me perdre pour lui !
- Permettez qu’il fuie !
- Sauvez-lui la vie !
- Si vraiment vous l’aimez aussi,
- Frappez sur moi, grâce, grâce pour lui !
Scène VIII.
Le sergent !… Pauvre enfant !… ils n’ont pas eu le temps de fuir !
Tout ça n’est pas clair ! Je croirais plutôt que c’est une femme, (Montrant la Caverne.) et que voilà mon homme. Ça me fait bien l’effet de l’histoire du petit Cheval bleu, ça, mon compère !…
Sacrifions-nous… opérons une diversion ?
Quel petit Cheval bleu ?
Mon petit Cheval bleu ! Parbleu, mon petit Cheval bleu !
Mon homme ! Pourpoint groseille !… Cheval bleu… Ah !… gredin ! on voulait m’égarer… C’est lui qui… Je t’attraperai ; ne bougez pas, vous autres ! (Il monte l’escalier quatre à quatre. La Rancune se sauve.)
Oh ! vous m’avez émue ! vous m’avez rappelé mes jeunes années ! Oh ! c’est bon les larmes ! c’est la rosée du cœur ! Fuyez, fuyez ! (On entend du bruit.) Non !… Le sergent, attendez.
A l’aide !… au secours ! (La Rancune reparaît poursuivi par le sergent. Ils traversent le théâtre.)
Ne bougez pas, vous autres !
Maintenant, fuyez ! Adieu… soyez heureux ! A vous le bonheur !… à moi… le sacrifice et les larmes. ! Allez, allez…
Merci ! merci !… (Ils sortent. La Rancune reparaît par le fond, il prend dans la huche un sac de farine, en jette le contenu à la figure de l’Aubépin et se sauve par la fenêtre.)