Page:Crémieux et Tréfeu, Geneviève de Brabant (1867).djvu/43

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GENEVIÈVE.

Vous me disiez que vous m’aimiez.

SIFROY.

Ah ! oui, ah ! je ne sais ce que j’éprouve.

GENEVIÈVE.

Remettez-vous, mon doux maître.

SIFROY, à lui-même.

J’ai une barre sur l’estomac.

GENEVIÈVE.

C’est la cotte de mailles…

SIFROY.

Et des frissons…

GENEVIÈVE.

Comme moi… de doux frissons…

SIFROY.

Non, d’autres !… le pâté, Golo, les émotions… Allons ! allons ! soyons homme… Ah ! ma Geneviève !

I
De mon cœur un trouble s’empare,
Un frisson me parcourt le dos !
C’est une émotion bizarre ;
J’ai froid dans la moëlle des os !
À part.
Ah ! ça va mal, drôle de chose !
Gueux de pâté ! quel trouble il cause !
L’excès en tout est un défaut !
J’en ai mangé plus qu’il ne faut !
GENEVIÈVE.
L’excès en tout est un défaut ;
Il est ému plus qu’il ne faut !
Parlé.

Qu’avez-vous, monseigneur, remettez-vous !

SIFROY.
II
Auprès de vous, ô ma chère âme,
Je sens comme un nouvel émoi !
Ah ! si c’est mon cœur qui s’enflamme,
Mon Dieu, mon Dieu ! dites-le moi !