Page:Crémieux et Tréfeu, Geneviève de Brabant (1867).djvu/78

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ENSEMBLE.

Couic !…

Ils chancellent un moment et tombent étendus tout de leur long.

DROGAN, sortant de la hutte avec Geneviève et Brigitte.

Ça y est… Et maintenant, pas une minute à perdre… je vais vous conduire dans une autre grotte, connue de moi seul !

GENEVIÈVE.

Encore marcher !…

BRIGITTE.

Qu’importe, madame, puisqu’elle est connue de lui seul ?

DROGAN.

Et moi, à Paris… chez Sifroy… je vous le ramène. (À part.) Car décidément, il n’y a de tranquillité pour les pages que lorsque les maris sont là… (Haut.) Ah ! attendez, madame.

GENEVIÈVE.

Quoi encore ?

DROGAN.

Vite, une boucle de vos cheveux !

GENEVIÈVE.

Pour qui ?

DROGAN.

Pour le duc.

GENEVIÈVE.

Le duc ? jamais !…

DROGAN.

Mais il me faut absolument une preuve… Ah ! (Il coupe une mèche de cheveux à Grabuge.) La première venue suffira !

Il sort avec les deux femmes.
GRABUGE, pousse un cri et se lève sur son séant.

Pourquoi que tu me tires les cheveux, lâche, puisque je suis mort.

Il donne un coup de poing à Pitou.
PITOU, se relevant aussi.

C’est pas moi, puisque je suis mort aussi.

Il rend le coup de poing.
GRABUGE.

Ah ! tu es mort et tu parles ? tiens !

Même jeu.
PITOU.

Ah ! mais, dites donc, y a plus de grade maintenant !…

Même jeu. Ils s’embrassent et chantent pour finir.
Ah ! qu’il est beau d’être homme d’arme,
Etc., etc.