Page:Crémieux et Tréfeu, Geneviève de Brabant (1867).djvu/92

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Ce qui reste de ses charmes,
C’est pas lourd, le voilà !
Prenez, la mèche est belle.
Et gardez-la, morbleu !
En souvenir de celle
Qui fut votre cheveu !
Prenez donc, etc.
On entoure Sifroy, on lui serre la main.
MARTEL.

Ah ! mon ami, croyez bien que je prends part.

SIFROY, désolé.

Messire et messieurs, vous m’avez donné un bal à Asnières, (Gaiement.) je vous rendrai un souper de garçon à Curaçao. (À Drogan.) Retourne là-bas, ventre à terre, et fais préparer les logements. (À Isoline.) Vous serez des nôtres !

ISOLINE.

Je vous l’ai dit, prince ! je ne puis…

SIFROY.

Comme vous voudrez. (À Martel.) Si vous voulez, demain, en touristes, nous partirons tous les deux pour aller retrouver celui qui a si bien exécuté mes ordres, mon fidèle Golo.

ISOLINE.

Golo… c’est mon mari ! (Elle part d’un éclat de rire.) Ah ! ah ! ah !

TOUS.

Son mari !…

SIFROY, à part.

Oh ! j’ai levé la femme de Golo.

DROGAN, à Isoline.

Ne nous quittez pas, j’ai besoin de vous.

ISOLINE, à Sifroy.

Prince, devant cette insistance… J’accepte avec empressement votre gracieuse invitation.

SIFROY.

Que la fête continue !

REPRISE DE LA DANSE.
Amis, faisons vibrer, etc.
Au milieu des danses, Drogan, qui ne perd pas de vue Sifroy, le prend au collet et l’entraîne aussi en dansant.
Le rideau baisse.