Page:Crépet - Charles Baudelaire 1906.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Claude Beaudelaire (sic)[1] domicilié dans la même commune.

La condition sociale des deux époux n’est pas indiquée sur cet acte de mariage ; mais il existe encore, dans le pays, des ouvriers vignerons qui portent le nom patronymique de Baudelaire[2]. Il est à croire que les ancêtres du poète étaient des tenanciers, ou plutôt de petits propriétaires jouissant de quelque aisance. Comment expliquer autrement l’éducation raffinée qu’ils firent donner à l’unique enfant qui leur naquit, le 8 juin 1759, Joseph-François Baudelaire[3] ?

  1. Dans le Tombeau de Charles Baudelaire (Paris, Bibliothèque artistique et littéraire, 1896), ouvrage auquel nous nous référerons plusieurs fois, le prince Alexandre Ourousof note que « badelaire ou baudelaire est, en vieux français, le nom d’une épée courte à deux tranchants, élargie du bout ».
    Charles Baudelaire tenait beaucoup à ce qu’on orthographiât son nom correctement ; il fit détruire une plaquette tirée à 25 exemplaires chez Poulet-Malassis en 1853 : la Philosophie de l’Ameublement, parce que le typographe avait écrit Beaudelaire.
  2. On a bien voulu nous signaler qu’il existait aussi, vers 1887, à Strasbourg, un Baudelaire, photographe, cousin du poète.
  3. Pour les antécédents de François Baudelaire, nous n’avons guère qu’une source d’informations, mais la plus sûre qu’on puisse souhaiter, une lettre où la mère du poète, alors devenue Mme  Aupick, parle longuement de son premier mari. Voir plus loin (Appendice VI), la lettre de Mme  Aupick à Charles Asselineau. L’auteur de la Vie de Baudelaire, s’est contenté d’indiquer cette cu-