Page:Crépet - Charles Baudelaire 1906.djvu/251

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consentir à son embarquement et sur un navire de Bordeaux dont le navire lui a plu et qu’il a choisi luimême, YAlcide, capitaine Judet de Beauséjour. Malheureusement ce navire ne part qu’après moi, mais je prends mes mesures pour que tout s’exécute régulièrement.

» Je laisserai chez mon cosignataire M. Grangier le montant de son passage fixé à i.5oo francs pour le payer au moment du départ du navire. En cas d’événement avant le départ on le ferait passer sur un autre navire ; quoique M. Beaudelaire ait été modéré dans ses dépenses, à Maurice et ici, il a fortement écorné les 1.700 francs que j’avais reçus de M. Noguey et je lui remettrai directement le reste pour le cas où un événement de mer le ferait relâcher quelque part.

Je l’ai recommandé de la manière la plus forte au capitaine qui est de ma connaissance et j’espère que son retour s’effectuera sans accident. Il me reste à vous exprimer, général, combien je suis peiné de n’avoir pu réussir à remplir vos vues, mais dans ma conviction je n’avais pas d’autre parti à prendre.

» M. Beaudelaire vous confirmera, je n’en doute pas, que nos relations, à part les divergences que je vous ai signalées, ont été des plus amicales, et je peux vous assurer que j’ai conçu pour lui un vif intérêt et que j’apprendrais avec bonheur qu’il est entré dans la voie que votre affection pour lui voudrait lui voir prendre.

)) J’apprends à l’instant par les consignataires de YAlcide que ce navire, qui charge dans les quartiers, sera prêt dans sept ou huit jours ; il tardera donc bien peu après moi, car j’espère enfin dans trois ou quatre