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Page:Crépet - Charles Baudelaire 1906.djvu/294

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personne ici à qui parler de ce passé si accidenté ; dans ma solitude, je vis de souvenirs, et ces souveuirs, il m’a été bien doux de vous en faire part.

» Revenons à la notice. Qu’allez-vous faire au sujet des erreurs que je vous ai signalées ? Peut-être Théo. Gautier, qui aurait de l’ennui de s’être trompé, doit-il les ignorer. Songez que je suis reconnaissante au dernier point de cette notice, qui est admirable, et que je serais désolée de le désobliger. Je m’en rapporte donc à vous, dans cette circonstance. Faites ce que vous croirez devoir faire pour votre ami, un frère. N’êtes-* vous pas un peu son frère ? Vous l’êtes du moins dans mon Cœur.

» Votre malheureuse vieille mère. »

3.

AU MÊME

Ce jeudi [novembre 1 868] (i).

» Mon ami, si M. Théodore de Banville vous a communiqué une lettre que j’ai dû lui écrire en réponse d’une de lui, vous devez me trouver bien versatile. Je lui disais que je ne vous écrivais pas, connaissant votre répugnance pour les correspondances, et que je voulais vous laisser tranquille, et pourtant me voilà I Et non seulement je viens à vous, mais, en outre, je réclame une prompte réponse. Ecoutez : après une longue nuit d’insomnie, où j’ai beaucoup pensé aux Fleurs du mal,

(î) Cette date approximative nous est fournie par celle de la lettre suivante.