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8.

Baie de Saint-Jean-de-Luz. (Basses-Pyrénées). 26 septembre 1857.

« Mon cher Baudelaire,

» Quand vous recevrez ce billet que je vous trace à la hâte et, sur le point de rentrer en Espagne, où je compte passer quelques jours, vous aurez peut-être lu un article sur votre ami Fia ubert, que j’ai envoyé au Pays. Je mets la dernière main à un autre article sur le Vauvenargue de Gilbert ; mais comme cet article va se trouver fini d’ici deux jours, j’ai pensé à vous pour un troisième, que je voudrais écrire encore, dans ce bienheureux coin du monde, avant de retourner dans cette abomination de Paris.

» Je lis ici deux ou trois journaux et je n’y vois aucune annonce d’ouvrage qui me convienne. Soyez donc assez bon, mon cher ami, pour m ’envoyer un livre quelconque, que vous jugiez digne d’être examiné. Je m’en rapporte à vous, et je vous serai reconnaissant.

» Vous m’adresserez l’ouvrage en question, ici, poste restante, et vous aurez la grâce d’y joindre (en dehors

article. Ghaix d’Est-Ange, le fils… du valet de son père, a plaidé je ne sais quelles bassesses, sans vie et sans voix. L’avocat-général Pinard a parlé de votre ami avec une considération qui vous eut fait plaisir, et a montré à Baudelaire une sympathie inconséquente. On voyait qu’il était entre l’ordre du ministère et sa conscience. Tout cela fait pitié et peut aller avec les sottises et les platitudes de ce temps. »