Page:Crépet - Charles Baudelaire 1906.djvu/484

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chacune des faces de la réalité sans prétendre les réu nir ou les confondre dans la même expression, dans 1rs mêmes œuvres, — comme un saint qui ne voudrait faire des actes de charité ou d’amour qu’envers d’autres saints comme lui qui n’en ont pas besoin — ou comme un philosophe qui n’enseignerait la vérité qu’à des artistes vertueux. Je vais lire Monos et una — ça vaudra mieux. Faites-nous donc un livre, un livre tout de vous. Décidément, je suis atteint de la maladie du Y rai à un haut degré. Je ne puis accepter l’illusion de ce dialogue — sauf le commencement et la fin très beaux ; — j’ai maintenant une peine infinie à me donner ou seulement à me prêter aux pures fictions — le côté invraisemblable me choque et m’arrête, l’impossible me poursuit — et tous les romans sont à peu près dans ce cas — même les meilleurs. C’est une triste infirmité de l’âge, un rhumatisme de la philosophie. Je cède à la tentation — je relis votre préface — et peut-être la relirai-je encore. Faites-nous, je tous prie, un livre et croyez-moi tou jours tout à vous.

» Wallox. »

« Mon ami, votre préface est réellement très belle, j’en suis encore et j’en reste tout ému. Quelle belk Prose — savante, vibrante, harmonieuse ! — je la lis <comme de la musique, la mélodie des idées. »